En juin 2021, Ivanhoe Mines a annoncé la conclusion d’un accord avec la fonderie chinoise de Lualaba pour transformer une partie du concentré de cuivre produit à Kamoa-Kakula. D’ici trois ans au moins, la société disposera de sa propre fonderie et exportera alors davantage de cuivre blister.
La China Nerin Engineering construira, en RDC, une fonderie de cuivre d’une capacité nominale annuelle de 500 000 tonnes au profit de la mine Kamoa-Kakula. C’est l’annonce faite le 18 novembre par Ivanhoe Mines, qui précise que cette installation sera la plus grande d’Afrique.
Le coût du projet est estimé à 700 millions $, lesquels fonds proviendront des flux de trésorerie de Kamoa-Kakula. Les travaux d’ingénierie et de construction devraient durer environ trois ans.
« Nerin possède le personnel et l’expertise dans le pays pour fournir une fonderie sur site de tout premier ordre qui sera parmi les plus grandes de ce type dans le monde. Elle a construit avec succès la fonderie de cuivre locale de Lualaba, à laquelle nous envoyons environ un tiers de notre production actuelle de concentré », a déclaré Mark Farren, PDG de Kamoa Copper.
Notons que la fonderie sera installée près des usines de traitement des phases 1 et 2 de Kamoa-Kakula et pourra traiter la « majorité du concentré de cuivre » produit par ces installations. Elle sera dotée, apprend-on, de la technologie de pointe du finlandais Metso Outotec permettant de produire du cuivre blister pur à 99 %, avec des émissions de CO2 minimales.
Pour rappel, la construction de cette fonderie correspond aux injonctions de l’Etat congolais concernant la transformation locale des divers minerais extraits dans le pays, afin que celui-ci puisse tirer davantage de bénéfices du secteur minier. Pour le moment, le concentré de cuivre qui n’est pas traité à la fonderie de Lualaba est exporté directement, grâce à une dérogation accordée par les autorités.